Je suis autiste. Avant, on disait Asperger, et maintenant, il y a plein de manières de le dire ("haut niveau de fonctionnement", "sans trouble du développement intellectuel").
Plein de manières de préciser que, de l’extérieur, je suis capable de mener une vie qui s’approche de ce que voudrait la norme : des études, un travail, un appartement, deux chats, un permis de conduire et quelques ami·e·s...

 

Le problème est que, justement, je suis capable de faire tout ça, malgré un câblage cérébral différent de celui de  la majorité.

Et que c’est épuisant.

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J'ai dû apprendre à lâcher un peu de ce contrôle permanent, qui permet l'invisibilité et le "haut niveau de fonctionnement", mais se fait au prix d'une énergie immense et entame ma santé mentale.

 

Dans certaines situations que l'on pourrait résumer comme "stressantes", je perds l’accès au langage oral.

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J'ai donc créé des petites cartes de communication, que j'ai perfectionnées au fil des utilisations, et élargies à des utilisations au-delà de l'autisme.

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J'ai également créé un "Passeport Santé", qui permet de faciliter l'accès aux soins pour les personnes autistes.

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Ainsi, j’apprends à garder mon énergie pour les moments qui comptent vraiment, au lieu de la disperser à m’efforcer, souvent en vain, de fonctionner comme tout le monde.

 

Et je sais que je ne suis pas la seule, à lutter pour tenter de fonctionner dans un monde inadapté.

Autisme ou pas, nous sommes beaucoup à qui le stress complique le langage oral.

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Si c’est votre cas, ou celui de quelqu’un que vous connaissez, n’hésitez pas à faire un tour sur ce site !